En écoute perpetuelle du Clandestin. J'ai fait de

En écoute perpetuelle du Clandestin. J'ai fait de Là-bas si j'y suis mon nouvel amant. Le soir quand je m'endore, dans le bus quand je m'ennuie. Mais y'a qu'un fil un bout d'ficelle entre l'horizon et l'paradis. Partout où je vais je le vois. Lorsque j'allume ma télé je le vois. Lorsque je reçois un message on m'en fait son éloge. Lorsque je me connecte à internet son nom prend du sens. Pour vous peut-être. Pour moi non. Je n'parle pas de notre président chéri à tous. Je parle de celui qui m'a largué mercredi dernier. Qui n'a pas eu le courage de me le dire en face. Il est omniprésent. Ca y'ai. L'enfant prodige ! Bien sur que j'aurai été fière. Mais tout cela est une bonne chose. Cette popularité ne durera pas, et si elle dure, elle le rendra aveugle des réalités. Car monsieur prend des responsabilités et a des rêves pleins la tête, c'est bien. Mais c'est une guerre d'orgueil. L'orgueil qu'il me reste après m'être faite larguée par quelqu'un que je n'aimais pas. Comme elles doivent être heureuses toutes ces Marine D. qui lui courent après. Allez-y. Je vous le laisse. Je me conforte en me disant que j'ai réussi à aller aussi loin, si ce n'est plus, que lui. Et ce par mes propres moyens. Sans maman derrière moi. Les hommes sont des immatures. Je n'étais pas la pâle copie de sa mère. Je lui rappelais la réalité. Forcément ça n'plait pas. Mais non ! C'n'est pas un message de haine ! Il faut bien que j'exprime mon desaroi quelque part. Là dessus. Oui je suis orgueilleuse, je l'assume. Tout le monde le sait, Sarah G. est une conasse et une saloppe, ça lui a été dit dès sa plus tendre enfance. En vérité je n'supporte pas l'idée qu'il puisse penser qu'il me connait alors qu'il ne connait qu'un minime pourcentage de ma personne. S'il avait été attentif, peut-être. Mais Simon B. parle de lui, et écoute les gens s'il a le temps. Ou bien c'est moi, je n'arrivais pas à lui dire les choses car je n'l'aimais pas. Oui, Sarah G. est incapable d'aimer. Enervé peut-être aussi car au fond c'était un type bien, et que la vie me le montre de plus en plus, Sarah G. est incapable d'être avec un type bien.

Mais Sarah G. n'a pas entendu le mot 'toxico' depuis bien longtemps. Peut-être qu'elle deviendra quelqu'un de bien, un jour.